Découvrez la mission d’Olivier Lafitte, Directeur de l’Unité Mixte Internationale (International Research Lab) au sein de l’UMI-CRM à Montréal.
Depuis le 1er septembre 2019, le CNRS a nommé Olivier Lafitte comme Directeur de l’Unité
Mixte Internationale (International Research Lab ou IRL) 3457 au Centre de recherches mathématiques (UMI-CRM) au Canada, seul laboratoire international en mathématiques à avoir un directeur fonctionnaire français.
Notre collègue exerce depuis 2001 en tant que Professeur au laboratoire LAGA (Laboratoire d’Analyse,
Géométrie et Applications) à l’Institut Galilée au sein de l’Université Sorbonne Paris Nord. Il est membre de l’équipe Modélisation et Calcul Scientifique.
Il nous évoque sa mission au sein de l’UMI-CRM à Montréal, pour laquelle il a été missionné afin de continuer à développer les échanges internationaux entre la France et le Québec. Il existe aujourd’hui 4 IRL au Canada, et parmi elles, 2 en mathématiques: dont l’une, à Montréal et l’autre, à Vancouver. Olivier Lafitte est responsable de la partie CNRS du Centre de Recherches Mathématiques, qui est l’union de 12 laboratoires dans 7 universités au Québec et à Ottawa.
Olivier Lafitte a l’honneur d’être à la fois membre d’un laboratoire de recherche à l’Institut Galilée et d’avoir été désigné par le CNRS à la direction d’un laboratoire International du CNRS. Le CRM est la seule IRL de l’INSMI à avoir un directeur nommé par le CNRS. Il travaille en collaboration avec Jean-Stéphane Dhersin, Directeur adjoint scientifique de l’INSMI-CNRS (Institut National des Sciences Mathématiques et leurs interactions.
Pouvez-vous nous décrire votre mission à l’UMI-CRM? Que devez-vous mettre en place entre la France et le Canada pour coordonner la recherche internationale ?
Le premier axe de ma mission est de renforcer le développement des recherches entre des professeurs québecois et français. Le cœur de ma démarche scientifique est de continuer à développer les échanges entre les deux pays, notamment du Québec vers la France et inversement afin de favoriser des axes de recherche dans le domaine des mathématiques. Je suis amené à coordonner des échanges entre les chercheurs comme à développer de nouvelles collaborations entre les communautés mathématiques françaises et québécoises.
Lorsque j’ai été responsable de la spécialité ingénieur MACS (Mathématiques Appliquées et Calcul Scientifique) à Sup Galilée, j’ai mis en place en 2010, une entente entre l’université de Montréal et l’école d’ingénieur afin de coordonner des échanges internationaux entre les étudiants des 2 pays dans le domaine des finances. J’ai toujours souhaité monter des projets avec les équipes de recherche qui favorisent la multiplication de ces échanges scientifiques. J’ai organisé de nombreux semestres à l’étranger pour les étudiants sur les 2 campus (UdeM et Galilée) et c’est là que j’ai développé des liens plus étroits avec le Canada. De manière amusante, l’accord de 2010 pour la MACS a été signé par Luc Vinet, pour l’Université de Montréal. Olivier Lafitte est actuellement son codirecteur au CRM comme Luc Vinet, son codirecteur à l’IRL.
Le deuxième axe de mon action est de faire interagir le spectre complet des mathématiques, des mathématiques pures ou appliquées à l’informatique théorique. De ces interactions naissent des collaborations fructueuses entre des chercheurs. Des colloques ou des séminaires sont régulièrement programmés pour favoriser cette dynamique. J’aide à l’organisation d’échanges, je supervise des séjours en France de collègues canadiens vers la France ou bien de collègues Français vers le Canada. Mon action est complétée par un soutien fort du Fonds de Recherche du Québec, par l’intermédiaire du co-directeur de l’IRL, qui est le directeur du CRM canadien.
Le troisième axe de ma mission est d’engager une collaboration entre les 3 laboratoires de recherche internationaux du CNRS au Québec : l’un, dans le domaine des mathématiques (INSMI), un deuxième dans le domaine des sciences de l’univers (à l’INSU) et le dernier dans le domaine des mesures à l’INSYS. L’objectif de cette collaboration est d’agir concrètement pour l’analyse de phénomènes complexes liés au climat et de contribuer ainsi à la diminution du réchauffement climatique.