Découvrez le parcours de Remi Gsell, étudiant ingénieur en 3 ème année énergétique à Sup Galilée au sujet de son voyage d’étude au Costa Rica:
Pouvez vous nous parlez de votre expérience au Costa Rica. Dans quel cadre êtes vous parti ?
Nous sommes partis dans la ville de Cartago de février 2020 à fin juin 2020 dans le cadre d’un voyage international d’étude au Costa Rica organisé par l’école d’ingénieurs Sup Galilée. Nous avions pour objectif de découvrir les pratiques énergétiques au Costa Rica. Nous étions un groupe de 5 étudiants en 1 ère année issus de la filière ingénieur énergétique à Sup Galilée à partir étudier à l’Ecole Ingeniería Electromecánica de l’Instituto Tecnologico de Costa Rica (TEC). Nous avons eu des cours sur place en présentiel d’économie d’énergie, d’hydraulique et des cours en sciences des matériaux. Nous avons suivi des TD en langue espagnole, ce qui a permis une vraie immersion dans le pays mais aussi une maîtrise de la langue pour appréhender les cours et échanger avec les étudiants sur place.
Comment vous êtes-vous préparé à ce voyage d’études ? Quelles étaient les formalités ?
Avant de partir, il faut surtout bien préparer son voyage en amont et établir toutes les formalités administratives. Pour ma part, dès que j’ai su au mois de septembre que je pouvais partir, j’ai mis 2 mois pour finaliser mon dossier à savoir : établir mon visa, être en lien avec l’ambassade et échanger avec mes enseignants et le service des relations internationales de l’Institut Galilée pour l’ensemble des démarches.
J’ai également préparé le test « Brigth » en espagnol et obtenu le B1+. Bien maîtriser la langue est essentiel. Etre d’ailleurs en immersion dans le pays est la meilleure façon d’apprendre.
De plus, au Costa Rica, les cours commencent très tôt : dès 7h30 du matin. Nous avions aussi des pauses assez longues dans l’après-midi. Il était possible aussi de reprendre les cours très tard vers 14h. La particularité des cours au Costa Rica est d’avoir la possibilité de choisir nous même les cours qui nous intéressent.
Qu’avez-vous appris ?
Nous avons énormément appris. Grâce à ce voyage d’étude, j’ai pu rencontrer énormément de gens sur place. On était très souvent en groupe avec les étudiants du pays. Par conséquent, on a été amené à beaucoup échanger ensemble. Au tout début du séjour, le premier mois, on s’exprimait en anglais, mais pour les mois suivants, tout s’est déroulé ensuite en espagnol.
L’atout du séjour a été de se mélanger quotidiennement avec les étudiants. On a eu par exemple un projet de rénovation d’un bâtiment en Espagne pour lequel on devait établir une fiche énergétique. Il s’agissait d’un bâtiment de 30 étages à Madrid. On a eu des cours d’économie d’entreprise. On a suivi des cours de travaux dirigés et passés des partiels. Là-bas, on devait valider toutes les matières et avoir dans chacune la note minimum de 14/20, ce qui est bien plus que la moyenne. Le système de notation est différent d’en France. Il est noté sur 100 au Costa Rica. J’ai obtenu toutes les matières. J’ai même dû passer un dernier partiel à mon retour en France à 3 heures du matin pour être raccord avec les horaires sur place car le semestre n’était pas encore fini au mois de juin.
Ce que j’ai appris ? : ne pas hésiter à se mélanger avec les étudiants sur place. Dans notre équipe, nous étions beaucoup plus jeunes que les étudiants là-bas : On avait des cours avec des étudiants plus âgés qui avaient 25 ans. On a gagné en maturité sur les questions liées à l’énergétique. Si les cours nous semblaient durs au début : on a appris grâce à cela à traiter des questions plus techniques liées au management.
Avez-vous envie de renouveler votre expérience à l’international ?
Depuis cette expérience, je voyage beaucoup plus. Je me suis rendue dernièrement en Espagne. Je vais bientôt y effectuer un stage. J’ai développé des contacts avec la société PROSOLIA qui s’occupe du solaire photovoltaïque. Mon objectif plus tard serait de travailler en Espagne. J’ai noué aussi de belles amitiés avec des étudiants du Costa Rica qui viennent me voir régulièrement en France. Ils vont effectuer un stage au laboratoire LSPM avec Arlette Vega sur le plasma.
Mais, pour le moment, j’ai un entretien avec la société « Luxenergie » l’équivalent d’EDF en France située au Luxembourg. Elle gère la distribution de l’énergie. Je souhaite y réaliser mon stage de fin d’étude. En fait, je souhaite partir vivre un jour à l’étranger.
Au-delà de votre voyage d’étude quels sont les éléments qui vous ont plu au Costa Rica ?
Ce qui m’a plu au Costa Rica ? Ce sont les gens, les paysages, l’ambiance, la manière dont ils vivent. Là-bas, on profite vraiment plus de chaque journée. Le rythme est différent. J’ai eu l’impression de partir en aventure. J’ai découvert une nouvelle culture, la jungle, j’ai observé des toucans et des crocodiles. Avec les étudiants du TEC et de Sup Galilée, on a visité des centrales éoliennes, 2 champs solaires, des centrales hydrauliques. Ce voyage a été comme une porte ouverte. Aujourd’hui, je n’ai plus peur de partir loin. Ce qui a été difficile a été de revenir en France en période de confinement et de s’adapter à nouveau.
J’ai profité de cette expérience pour intervenir dans plusieurs cours au sein de mon école afin d’effectuer des présentations auprès des étudiants de mon séjour au Costa Rica. J’ai montré quelles étaient les différentes approches pédagogiques entre la France et le Costa Rica.
Pouvez-vous résumer votre expérience en 3 mots au Costa Rica?
3 adjectifs pour résumer mon séjour : autonomie, apprentissage de la culture et la maturité. J’ai appris à sortir de moi-même, à me dépasser, à oser prendre des initiatives pour aller vers l’inconnu.
Propos recueillis par Xavière Santarelli.